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LA GRANDE PEUR DES BIENS PORTANTS

  • Photo du rédacteur: Administrateur
    Administrateur
  • 26 juin 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 août 2022




La Salle blanche en résidence au Château de Valençay


Après une après-midi de formes courtes à travers le Château, représentation hier soir en plein air de La grande peur des biens portants, dans la cour des Écuries : une pièce écrite par Florient Azoulay et la Salle blanche, jouée par la première promotion et mise en scène par Xavier Gallais.

La pièce dont le début est inspiré de L’épidémie, d’Octave Mirbeau, se prolonge, à travers notamment la personnification de la terrible épidémie. L’univers devient de plus en plus irréel, cauchemardesque... et en même temps terriblement concret, évidemment en résonance avec ce que nous traversons depuis plus d’un an maintenant mais aussi bien d’autres fléaux passés...

Parmi les nombreux thèmes abordés : une caricature des médias, des puissants et de nos petites et grandes lâchetés, la violence des relations, les inégalités, les confrontations, les affrontements, l’implacable contagion, qui n’épargne personne, la litanie des chiffres, des morts...

La tragédie et l’ironie se côtoient, nous entraînant dans une valse étourdissante, entre folie, absurde et cauchemar, laissant à chaque spectateur la possibilité de choisir une voie, un point de vue, ou de se laisser envahir, comme ce fut le cas pour moi hier soir par les émotions, réactions et sentiments contradictoires : mépris, terreur, fatalisme, ironie, colère, passion, force vitale, instinct grégaire...

Six acteurs se partagent le plateau... un travail de groupe, ou devrais-je dire de troupe, enthousiasmant : chacun se répond, sans jamais se dissoudre dans l’ensemble, ce qui fait ressortir et met en valeur les personnalités et talents de ces jeunes artistes...

La mise en scène est inventive et nous enserre dans ses filets...

La musique et le travail corporel accompagnent subtilement le récit, soulignant l’étrange, l’incompréhensible, l’inacceptable...

Les acteurs s’emparent du lieu avec un mélange d’assurance, de légèreté et de liberté. Ils osent et nous entraînent dans leur danse... Nous basculons dans leur univers qui vient à la rencontre de notre imaginaire...

Chaque personnage a sa trajectoire, sa personnalité propre qui, confrontées à l’horreur, basculent et se révèlent sous un jour nouveau : Influence des événements ou projection de nos pires angoisses ?

L’écoute entre eux est remarquable... les regards sont perçants, tant entre les acteurs qu’entre acteurs et spectateurs.

La tension monte, jusqu’à la conclusion... qui m’a laissée KO, bouleversée et ravie.


Je suis sincèrement impressionnée par le travail réalisé et le chemin parcouru !

Quelle joie de voir s’exprimer, s’affirmer le potentiel de ces jeunes gens, leur énergie communicative et la diversité de leurs palettes !

Et d’avoir pu assister à cette dernière représentation avant que la première promotion ne termine son cursus, à la fin du mois !

Merci au Château de Valençay ! 🤩


Et un très grand bravo à Barbara, Fanny, Félix, Gabriel, Pierre et Romane !

J’espère vous revoir très vite sur scène 😊


Et bien sûr merci et bravo à la Salle Blanche et à toutes celles et ceux qui les ont accompagnés !

Longue vie à La Salle Blanche !❤️


Avec Barbara Chanut, Pierre Delcambre, Félix Fourès, Gabriel Garnier, Fanny Poey-Lafrance, Romane Van De Rosieren

co-auteurs avec Florient Azoulay

Mise en scène : Xavier Gallais



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