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QUADRILLE A VERSAILLES

  • Photo du rédacteur: Administrateur
    Administrateur
  • 9 juin 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 nov. 2022



Le théâtre Montansier Versailles est un écrin parfait pour ce spectacle, qu’il a d’ailleurs co-produit !


C’est une langue raffinée et musicale, que met en valeur la mise en scène extrêmement élégante de Jean-Romain Vesperini : elle nous entraîne à la (re)découverte des quatre personnages de Sacha Guitry, qui apprennent la liberté sous nos yeux enchantés !


Le réussite, la singularité du spectacle tient je trouve

  • à la mise en valeur du texte, de sa finesse, avec un grand sens du rythme,

  • à ce que chaque interprète apporte au parcours de son personnage, au-delà des apparences et de l’intrigue, dans un réjouissant cocktail alliant fantaisie et précision d’horloger,

  • et aux passages musicaux chantés (ou parlés), et chorégraphiés, qui nous rapprochent de l’âge d’or de Broadway et insufflent une atmosphère aérienne et pétillante à l’ensemble.


Cette vision m’a à la fois cueillie et réjouie… comme si Sacha Guitry avait croisé Jacques Demy, ou Olivier Ducastel et Jacques Martineau.

Commençons par le premier duo qui entre en scène : les deux journalistes, Claudine - Léonie Simaga et Philippe - Xavier Gallais.

Ils sont beaux, séduisants, et devisent avec un sens aiguisé de la répartie au sujet de l’événement du moment : la

présence à Paris du célèbre et irrésistible acteur américain, Carl Ericson, star de

cinéma qu’ils sont venus interviewer.


Quand le fameux Carl Ericson - Cyril Gueï - arrive sur scène, on découvre un acteur de cinéma sûr de son charme. Il est rejoint par Augustin d’Assignies, compositeur et pianiste, qui l’accompagne dans une première séquence chantée et dansée : ils nous entraînent, avec la complicité du duo de journalistes, dans un moment d’une légèreté rafraîchissante !


S’enchaînent dès lors, des trios, duos et quatuors - le fameux Quadrille ! - entre joutes verbales, corps à corps, grandes scènes de rupture, de séduction, fausse réconciliation et déclarations passionnées !

Carl et Paulette (Marie Vialle) incarnent l’exubérance insouciante tandis que Philippe et Claudine apparaissent dans un contrepoint plus sage et sobre

Mais sous le masque de la presque indifférence stoïque se dissimulent parfois des sentiments, des émotions qui ne demandent qu’à jaillir !

Ainsi le cynique Philippe nous apparaît comme un homme sensible et blessé ; la distante et indépendante Claudine se montre prête à sacrifier sa liberté par amour ; Carl, le serial-séducteur, laisse aussi son coeur s’attendrir ; tandis que l’exaspérante et irrésistible Paulette prend son destin en mains !


Comme ces personnages, le spectacle et toute l’équipe artistique m’ont semblé dépasser les codes, pour les transcender avec grâce, pour le plus grand plaisir des spectateurs !

Quelques grammes d’humour et de légèreté salutaires, qui questionnent au passage les relations entre les femme et les hommes, et notre capacité individuelle à nous écarter du chemin tracé pour vivre pleinement selon les élans de notre coeur.

Une expérience théâtrale dans laquelle se glisser, se laisser envelopper, pour entrer avec joie dans la danse du Quadrille amoureux.


De Sacha Guitry,

mise en scène Jean-Romain Vesperini

décor Bruno de Lavenère,

lumières Christophe Chaupin,

costumes Alain Blanchot,

musique Augustin d’Assignies

avec Léonie Simaga, Marie Vialle, Xavier Gallais, Cyril Gueï


Information importante : Amiens n’est pas définitivement rayée de la carte 😉

Reprise à l’automne 2022 à la Comédie de Picardie





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